GR20 – De Calenzana à Ortu di u Piobbo
Etape 0 // 460 Km // 9000m D+ // 9000m D- // 1h15 h
2 aout 2024
Voilà peut être 4 ans qu’on en a parlé la première fois ?
Quelques échanges sans trop de suite, puis la “Covid”… le temps est passé et puis enfin, GO, on sort la carte bleue le 29 octobre 2023 pour l’achat des billets d’avions et des bagages en soute presque aussi chers que la place elle-même ! Puis le 15 janvier 2024, dès l’ouverture des réservations sur le site du Parc Naturel Régional de Corse : réservation des gîtes. Ensuite le 24 janvier 2024 : réservation du gîte à Calenzana, et puis … et puis … ben plus rien, fallait attendre en restant bêtement au bureau ou à l’école …
Au alentours de juin/juillet 2024, quelques promenades dans les monts du Lyonnais tentées d’un bon pas avec un sac rempli de boîtes de conserves pour le lester question de voir jusqu’où aller ( la dernière rando autour de Saint Martin en Haut dans le lyonnais comptait 20km et 14kg, les genoux s’en sont souvenus quelques semaines … ). Rando également sur le GR34 de l’autre membre de l’équipe … bon c’était une équipe de 2 donc la liste s’arrête là !
Bref le temps passe, 29 juillet, 30 juillet, 31 juillet, tic tac tic tac, retrait d’une bonne liasse de billets car les gîtes se payent en cache, 1er aout, et le 2 aout, c’est parti !! Direction l’aéroport de St Exupéry en Uber. Sur place : on poireaute évidemment puis embarquement.
On décolle et … on arrive à Calvi ! 1 heure 15, à peine le temps de tenter de savoir quels sont les sommets au dessus desquels on passe. Les Alpes, oui, mais quoi !! ?
Bref, on est arrivés.
En fait, on ne le savait pas encore, mais on allait gambader sur les sommets que l’on voit au fond sur la photo … 10 jours de randos devant nous, environ 40°C sur le tarmak, idem sur la ligne de taxi où il n’y avait pas de taxis … si en voilà un au bout de 20mn … que l’on prend avec 2 autres marcheurs qui eux avaient préférés le camping. Un quart d’heure après, nous sommes devant le gîte à Calenzana, U Mandarinu, il est 19h, notre hôte nous guide par téléphone vers nos chambres.
Douche, puis Go to “Calenzana City” pour trouver un restaurant. Bon repas : soupe Corse, ragout de sanglier, Pietra ( bon ça, ce sera un rituel !! ), Orreza ( ça aussi ce sera un rituel pour arriver à nos 5 litres d’eau par jour ! ). A 22h ou dans ces eaux là, Dodo car le lendemain l’inconnu nous appelle.
Etape 1 // 10 Km // 1360m D+ // 60m D- // 7 h
3 aout 2024
Première étape d’environ 10 km et un bon D+ pour cette première. On se lève vers 5h30, peut être, en tout cas le soleil n’était pas levé ( sans livre de bord, presque 3 semaines se sont écoulées depuis ce jour, et les détails horaires sont un peu effacés … mais les paysages, eux, sont bien là, toujours, et ne sont pas prêts de partir !! dans le genre gravé “dans la tête” !! ). Petit tour par la cuisine où l’on croise un couple de Troie ( Jimmy & … “tee shirt rose” … les surnoms sont vestimentaires sur le GR 🙂 ). On les croisera presque tous les soirs dans les refuges. Premier petit déjeuner, type frugal pour cause de “pas très faim”, dernière douche appréciée à sa juste valeur, rangement du sac …
Et c’est parti pour la première étape, avec le refuge d’Ortu di u Piobbu comme point d’arrivée, douououououcement … car qui veut aller loin doit ménager sa monture !
Passage à proximité de la chapelle de Saint Antoine de Padoue ( que ma grand mère invoquait quand elle avait perdu ses clefs ; Patron des têtes en l’air … J’m’avais gourré, le patron des voyageurs, c’est Saint Christophe ! ).
Passage de la barrière type “récup” et qui n’a pas changé depuis notre promenade sur quelques kms de GR en 2019 ( voir article Corse 2019 ). Je me demande si l’idée de le faire ne date pas de ce moment là ?! Puis débute une longue ascension, douce au début, puis de plus en plus raide jusqu’à Bocca u Saltu (1250 m) puis plus loin Bocca U Bazzichellu ( 1486m ).
Passage dans des zones brulées il y a quelques années et en cours de repousse. Jolis points de vue sur la mer aux alentours de Calvi.
En bas de la photo ci-dessous … la marque !! Surtout, ne jamais perdre la marque de vue !!
Des fois que vous n’ayez pas repéré la précédente, ci dessous encore … une autre marque !! Elles sont refaites presque toutes les saisons par les agents du Parc, merci à eux !
On traverse des paysages de plus en plus vastes …
Mais également des petits coins de nature humides … mais rare, très rare !! Ta gourde pleine tu n’oublieras pas, jamais, sinon te l’va creuver !!
Ci dessous le début de la première montée un peu plus raide ou plutôt un peu traitre car elle est longue. Il est environ 8h ou 8h30, il fait déjà chaud et pour l’instant, nous sommes à l’ombre, ce sera d’ailleurs de le cas sur plusieurs étapes, notamment le matin. Et comme on le voit sur la photo qui suit, nous ne sommes pas seuls : on est jamais seul en tout cas à la période où nous avons pris le chemin.
Et toujours tu monteras et tu diras bonjour à ceux qui descendent ( le GR se fait Nord/Sud, c’est notre cas, mais également Sud/Nord … les théories s’affrontent ! )
A 9h40, on atteind la première “Bocca”, la bouche ( en gros un col ) : Bocca u Saltu. Première pause “barre de céréale” et “eau”.
Et puis c’est reparti sur l’autre versant pour un temps, sous les bois. Le chemin change de physionomie, il est plus “discret” … c’est à dire qu’il ne faut pas louper les marques ; et il est également plus rude.
Comme qui dirait … un peu “bordelique” même, mal rangé quoi !
Apparaissent les premières grimpettes à 4 pattes où l’on range les bâtons qui deviennent inutiles.
Sur la photo ci-dessous, ça ne se voit pas, mais on vient d’en bas, vous pouvez chercher les marques, il y en a à peu près tous les 10m si pas moins.
Premières ligne de vie, des chaînes pour passer un rocher un peu dodu ! Les gens du cru appelle ça des passages techniques, en gros faut faire attention !
Peut être fallait-il monter là-haut ?
En tout cas, jolie vue.
Ahh, sorcelerie, 50m de plat !!
Encore quelques montées et descentes, et enfin le refuge ( si si, en haut et au milieu ). En fait, il est relativement loin, et comme bien des refuges il semble s’éloigner au fur & à mesure que l’on avance. Une tyrolienne aurait parue logique ici.
Ca tourne, ça retourne, ça descend, ça monte …
Et c’est d’ailleurs limite gasse gueule, par conséquent il faut toujours avoir les yeux sur ses pieds !
On y est ! la maison du gardien est bien en vue. A gauche l’ancien refuge brulé, et devant la maison du gardien : l’héliport.
Les tentes ( 4 et 5 étaient les nôtres ).
Et puis arrive les moments de la douche, froide mais douche quand même et on s’en fiche car ça fait du bien, puis de la Piétra et du repas ( assiette de charcuterie, bonne platée de nouilles “Bolo”, fromage et… je sais plus … compote sûrement … je n’ai jamais autant mangé de compote de ma vie !! ). C’est également le moment de regarder la carte du lendemain, d’échanger avec les autres randonneurs ( certains lisent, d’autres tiennent leur carnet de route, d’autres sirottent leur coca ou leur bière l’oeil noyé dans le paysage et dans les songes d’une journée de marche … ). C’est calme, bon enfant, il n’y a plus de JO, plus d’élections législatives, plus de bureau, plus d’élèves, plus rien … et vraiment : c’est TOP !! Après, même que des fois ( souvent ), y a même plus de 4G !!
La zone de repas ci-dessous, avec un terrain de boules ( si si ), et des poules qui picorent sous les tables.
Ci dessous le petit déjeuner du lendemain … comment dire … ça va piquer un peu. Pourquoi on n’a pas commandé le petit dèj ? m’rappelle pu mais le coca avec du pain sec à 6h du matin … bah c’est bien qu’il ne faut pas partir le ventre vide !!
Ci dessous, le mythique “Cannett’Cruncher” pour limiter la quantité de déchets et limiter par la même le nombre d’aller-retour des mules car les refuges sont ravitaillés par les mules pour la plupart. Le “Cannett’Cruncher” prendra d’autres formes plus rustiques par la suite, à Manganu par exemple.
Les vaches, présentes dans quasiment tous les refuges. “Elles n’appartiennent à personne” ont-ils dit !!
Et puis le coucher de soleil, irréel.
Et Dodo car demain est une longue journée, comme celle d’après, comme celle d’après, comme celle d’après …
PS : Euh alors, je soulignerais quand même une équipe de mâles type quadra mal dégrossis, un brin lourds ( hein ouaich gros !! Elle est finie la promenade ? ) qui ont malmenés le début de ma nuit … non ça va, ce n’était pas si long … mais bon quand même ! 🙂
A demain !